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Un peu de poésie pendant votre séjour ?

avec François Boussereau ..."La ballade d'un tête en l'air"

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Vous trouverez sur ce blog mes poésies en vers libres ou rimés, mes haïku (poème court japonais), mes nouvelles ou d'autres textes en prose, ainsi que les évènements auxquels je participe tout au long de l'année.

Les oiseaux partis
le ciel devient bien trop grand
pour un moucheron

*

Il a tant neigé
le chemin a disparu
reste le panneau

Version imprimable | Actualités | Le Mardi 29/03/2016 | 1 commentaire | Lu 1586 fois


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Poésie en séjour : comment les haïkus de François Boussereau révèlent l’art silencieux des jupes

Lire de la poésie en voyage est un geste rare : il ralentit le temps, aiguise le regard, installe une respiration dans le quotidien. Les haïkus publiés sur le blog de François Boussereau — quelques lignes suspendues, presque rien, mais exactement ce qu’il faut — rappellent ce que les éditrices mode anglo-saxonnes décrivent souvent à propos des jupes : des formes brèves, mais d’une intensité extraordinaire.

« Les oiseaux partis / le ciel devient bien trop grand / pour un moucheron » — ce haïku évoque cette sensation de disproportion que l’on retrouve parfois dans la silhouette, quand un vêtement ne cadre plus le corps mais le laisse flotter. À l’inverse, une jupe midi parfaitement proportionnée joue exactement le rôle d’un ciel juste : elle redonne échelle, repère, cohérence.

Le chemin qui disparaît sous la neige dans un autre poème, ne laissant que le panneau, évoque le minimalisme extrême des jupes en dentelle délicatement ajourée. Là aussi, tout est presque effacé — sauf la structure qui sert de guide. La poésie et la coupe partagent cette économie du geste.

Les vers libres, eux, ressemblent davantage à ces silhouettes plus spontanées, comme les jupes patineuses en mouvement, qui laissent la phrase — ou le tissu — se déployer naturellement. Rien n’est forcé, tout est rythmé.

Les haïkus utilisent l’éclat du détail pour révéler une vérité : un oiseau qui manque, une neige trop haute, un panneau solitaire. La mode joue la même carte dans les jupes parsemées de reflets discrets, où un scintillement minuscule suffit à changer la lumière sur toute la silhouette.

Les poèmes plus narratifs de l’auteur, eux, évoquent la construction d’un texte en couches, très proche de la logique d’une jupe portefeuille ajustée : on superpose, on enveloppe, on ouvre une scène, on en referme une autre. Le vêtement devient alors une syntaxe.

Et puis il y a les textes engagés, les réflexions discrètes mais présentes dans l’œuvre. Elles rappellent l’audace graphique des motifs félins revisités, utilisés dans la mode britannique comme une ponctuation visuelle affirmée : une manière de dire sans expliquer.

Lorsque Boussereau évoque les saisons, le passage du temps, la fragilité des instants, ces thèmes entrent en résonance avec les jupes en cuir contemporaines, qui, dans les éditos US, symbolisent la mémoire du vêtement : elles se patinent, se transforment, gardent trace du vécu.

Enfin, son écriture ouverte, accessible, sans statut ni frontière, rejoint l’un des mouvements les plus importants de la mode actuelle : l’émergence des jupes portées par des silhouettes masculines. Comme la poésie, elles défient les évidences, rapprochent les expériences, brouillent les anciennes lignes pour en dessiner de nouvelles.

Lire un haïku pendant son séjour, c’est redécouvrir ce qui manque, ce qui bouge, ce qui brille soudainement. Porter une jupe, c’est souvent la même chose. Les deux gestes, discrets mais puissants, invitent à regarder autrement — et à laisser le monde, un instant, devenir un poème.

 


Diego | Le Mardi 09/12/2025 à 11:31 | [^] | Répondre

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